L’Inde est un pays qui me fascine depuis des années. Avant de m’y rendre, toutes les images que je découvrais dans les documentaires et magazines me restaient en tête pendant des semaines. Je lisais beaucoup de romans indiens, car j’étais très intriguée par cette culture, si différente de la mienne.

C’est un pays qui bouleverse et impressionne les nouveaux voyageurs. La première fois que je m’y suis rendue, je n’ai pas pu sortir de ma chambre d’hôtel durant presque 24h après mon arrivée. J’étais tétanisée à l’idée d’affronter les immenses foules compactes et le flot incessant d’informations à intégrer. Dire que l’Inde assaille nos sens est un euphémisme. On est très vite submergé par les bruits, les nouvelles odeurs qui peuvent être aussi exquises que nauséabondes, les scènes de vie incroyables qui déroulent sous nos yeux … Il est même parfois difficile d’y faire face. Le « choc de l’Inde » est d’ailleurs un phénomène connu des psychiatres ; les voyageurs sont touchés par une angoisse extrême qui peut occasionnellement conduire à des délires psychotiques. Certains quittent le pays au bout de quelques jours.

Lors de mes premiers voyages dans ce pays, j’ai souvent ressenti un besoin de m’isoler pour décompresser. Je voulais voir un maximum de choses, mais j’étais constamment exténuée. Désormais, lorsque je me rends en Inde, je reste plusieurs semaines au même endroit et j’explore la région par intermittence pour ne pas saturer. Dans ces lieux où je m’installe temporairement, je passe la plus grande partie de mon temps à aider des associations et des activistes locaux qui travaillent avec les chiens des rues. Je concilie deux des activités que j’aime le plus ; voyager et être auprès des chiens.

 

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